IL ÉTAIT UN PÈRE

IL ÉTAIT UN PÈRE
(Chichi ariki)

Un film de Yasujiro OZU | Drame | Japon | 1942 | 86mn

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Dans une ville de province, Shuhei Horikawa, un enseignant veuf, mène une vie modeste avec Ryohei, son fils unique. Lors d’un voyage scolaire, un élève se noie. Shuhei prend la responsabilité de l’accident et décide de retrouver sa région natale. Au cours du voyage, père et fils discutent de la vie et du temps futur. Shuhei annonce à son fils qu’il ira étudier en internat, impliquant inexorablement leur éloignement l’un de l’autre.

Sortie en salles le 29 juin 2005

Sortie en DVD et Coffret DVD le 21 juin 2006


Tourné pendant la Seconde Guerre Mondiale, Il était un père reste l’un des films préférés d’Ozu. Autour des relations entre un père et son fils, le cinéaste propose une réflexion universelle sur la rivalité et le legs des valeurs familiales et culturelles. Unanimement salué par la presse lors de sa sortie en France en 2005, Il était un père est une œuvre sincère et bouleversante.


« Le chef d’œuvre oublié d’Ozu. »

Télérama


« Certes, Il était un père est un film inédit d'Ozu, mais il n'en est pas pour autant une oeuvre mineure. Bien au contraire. »

Figaroscope

Réalisation : Yasujiro OZU

Scénario : Tadao IKEDA, Yasujiro OZU & Takao YANAI

Avec : Chishu RYU, Shuji SANO, Shin SABURI, Takeshi SAKAMOTO & Mitsuko MITO

Musique : Kyoichi AIKI

Directeur de la photographie : Yuuharu ATSUTA

Montage : Yoshiyasu HAMAMURA

Production : Shochiku

 

 

 

Réalisateur
Yasujiro  OZU

Yasujiro OZU


Yasujiro Ozu est né en 1923 à Tokyo, mais passe la majeure partie de son enfance et adolescence à Matsusaka, près de Nagoya. Il y découvre le cinéma, en particulier le cinéma hollywoodien, pour lequel il se passionne. Il se rend alors régulièrement à Nagoya pour voir les films de Chaplin, Murnau, ou Lubitsch, qu’il considère rapidement comme son réalisateur préféré. En 1923, après avoir échoué à l’examen d’entrée de l’Ecole Supérieure de commerce de Kobe, Ozu se fait engagé comme assistant opérateur à la Sh?chiku Kinema. Rapidement, il devient assistant réalisateur et réalise son premier film Zange no yaiba (Le Sabre la Pénitence), pour lequel il travaille avec le scénariste Kôgo Noda, marquant ainsi le début d’une longue et fructueuse collaboration. Mais la guerre civile ayant éclatée, Ozu est incorporé dans l’armée japonaise et se voit dans l’impossibilité de finir son film.

 

De retour de la guerre, il se lance pleinement dans la réalisation de films, gardant souvent la même équipe technique ainsi que les mêmes acteurs. Influencé par le modèle américain et le cinéma européen, il débute sa carrière par des comédies, genre dans lequel il excelle (Kabocha (La Citrouille), 1928). Très vite, son style devient de plus en plus personnel (Kaishain Seikatsu, (La vie d’un employé de bureau), 1929), même si les influences américaines sont toujours fortement présentes. De manière subtile, Ozu parvient à diffuser un message contestataire à travers ses comédies sociales, comme dans (Tokyo no gassho (Chœur de Tokyo), 1931) qui porte sur un fonctionnaire qui sombre dans la misère. Bien que le cinéma soit devenu parlant, Ozu préfère tourner des films muets, et fait du rapport entre les parents et les enfants son thème de prédilection. Au fil des années, il parvient à se libérer de ses influences occidentales : son style de mise en scène s’affine et devient de plus en plus dépouillé. Il préfère un cinéma essentiellement composé de longs plans fixes aux mouvements d’appareils et aux effets de montage, et choisit de filmer à la hauteur de ses personnages, comme dans (Otona no miru ehon umarete wa mita keredo (Gosses de Tokyo), 1932).

 

C’est en 1935 qu’il se lance finalement dans le parlant, et propose ainsi Hitori musuko (Le fils unique) en 1936. L’année suivante, il est mobilisé par l’armée et sert durant plusieurs mois en Chine. Il réussit cependant à réaliser Todake no kyodai (Les Frères et sœur Toda) en 1941, qui rencontre un grand succès auprès du public. En 1943, on lui confie la réalisation d’un film de propagande à Singapour, pour lequel il ne tourne que quelques plans car la capitulation est inévitable. Il est fait prisonnier à Singapour et ne pourra rentrer au Japon qu’en 1946. A son retour, il revient sur le devant de la scène avec entre autre Nagaya Shinshiroku (Récits d’un propriétaire, 1948), puis en 1949 avec Banshun (Printemps tardif). Ce film marque « une renaissance » du cinéaste, considéré par beaucoup comme une œuvre parfaite, puisqu’Ozu parvient à faire un film épuré dans lequel il saisit avec justesse les détails qui constitue la vie quotidienne. Surtout, Printemps tardif lui permettra d’acquérir une certaine réputation internationale.

 

Jusqu’en 1963, Ozu réalise une série de films qui témoigne de sa sensibilité et de sa mise en scène formelle et poétique, dont Tokyo monogatari (Voyage à Tokyo, 1953), que l’on situe parmi ses chefs d’œuvre. En 1958, Ozu tourne son premier film en couleurs,  Higanbana (Fleurs d’équinoxe), et décide de poursuivre cette expérience pour ses derniers films : Ohayo (Bonjour, 1959), Ukikusa (Herbes flottantes, 1959), Akibiyori (Fin d’automne, 1960), Kohayagawake no aki (Dernier caprice, 1961) et Sanma no aji (Le goût du saké, 1962). Dans ces dernières œuvres empruntes de mélancolie, qui ont contribué au succès planétaire du cinéaste, Ozu s’attache à mettre en évidence la destruction du système familial japonais face à l’évolution des mœurs.

Il meurt en 1963, laissant derrière lui une filmographie remarquable, qui a fait de lui l’un des cinéastes japonais les plus admirés. Par ses intrigues simples et sa mise en scène d’une extrême sobriété, Ozu a su capté l’essence même de ses sujets, renouant ainsi avec une longue tradition artistique japonaise.


FILMOGRAPHIE SELECTIVE :

 

 

DVD - IL ÉTAIT UN PÈRE

DVD 9 – NOUVEAU MASTER RESTAURÉ

Version Originale

Sous-Titres Français

Format 1.37 respecté – 4/3 – N&B;


BONUS INÉDITS :

. Entretien avec Catherine Cadou (12 mn)
Filmé au Pavillon de Thé de la Maison du Japon à Paris, un retour sur la figure du père dans le film et au Japon.
. Entretien avec Jean-Michel Frodon (14 mn)
Filmé au Pavillon de Thé de la Maison du Japon à Paris, une réflexion sur l’évolution et l’affinement du style d’Ozu.
. Rien (17 mn)
Une analyse de film par Jean Douchet.
. Chishu Ryu, l’acteur fétiche (45 mn)
Un documentaire inédit.
. Figures : Mers et rivières (6 mn).
D’hier à aujourd’hui, un parallèle sur le pouvoir hypnotique des mers et des rivières, lieux récurrents dans la filmographie d’Ozu.
. La restauration

14,99 €

 

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