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Le Silence

Tystnaden

Un film de Ingmar Bergman

Le jeune Johan rentre de voyage en train accompagné de sa mère Anna et de sa tante Ester. Accablés par la chaleur écrasante qui s’abat sur eux, ils décident de faire une halte dans une ville inconnue, vraisemblablement en guerre. Les voilà qui trouvent refuge dans un vieux palace où le personnel parle une langue qu’ils ne comprennent pas. Très vite, la rancoeur entre les deux soeurs se réveille, tandis que la santé d’Ester décline rapidement…

Drame - Suède - 1963 - 95 min - N&B - 1.33

  • À propos

    Au cinéma le 24 octobre 2018 en version restaurée inédite dans le cadre de la rétrospective Ingmar Bergman partie 3

    En parallèle de la rétrospective à la Cinémathèque française du 19 septembre au 11 novembre 2018

    Considéré comme l’un des films les plus sexuellement provocants de Bergman, Le Silence conte le récit de trois solitudes évoluant dans un univers spirituel vide et incompréhensible pour elles – il s’agit du dernier volet de sa trilogie sur « l’absence de Dieu ». Une sensation d’oppression se dégage durant tout le film, renforcée par l’effet de huis clos : les rares fois où la caméra quitte l’hôtel, ce sera pour accompagner les protagonistes dans des endroits fermés comme le train ou la salle de cinéma. La majeure partie de cette œuvre est vue à travers les yeux du jeune Johan, de son périple en train à ses déambulations à travers l’hôtel, lui qui évolue dans ce monde qu’il ne comprend pas mais qu’il veut tenter de décrypter. C’est également lui qui sert de lien entre les deux femmes, Ester et Anna, lesquelles se jalousent l’attention et l’amour du garçon. Bien que sœurs, ces deux héroïnes sont radicalement opposées, Ester incarnant l’esprit et Anna le corps. Toutefois, le traitement esthétique que leur accorde Bergman sera similaire : la caméra scrute leur corps comme rarement auparavant et montre leur soif de désir que ces deux femmes assouviront différemment, sans véritable satisfaction. Le Silence est un film d’une grande noirceur que vient toutefois contrebalancer le personnage de Johan, petite lueur d’espoir et premier pas vers une forme de communication entre les êtres.

     

  • Crédits

    Réalisation : Ingmar BERGMAN

    Scénario : Ingmar BERGMAN

    Avec : Ingrid THULIN, Gunnel LINDBLOM & Jörgen LINDSTRÖM

    Montage : Ulla RYGHE

    Directeur de la photographie : Sven NYKVIST

    Décors : P.A. LUNDGREN

    Producteur : Allan EKELUND