Né en 1896 dans le Massachusetts, William A. Wellman est un réalisateur incontournable du cinéma hollywoodien de la première moitié du XXe siècle. Avant ses premiers pas dans le septième art, Wellman s’enrôle dans l’armée durant la Première Guerre mondiale d’abord en tant qu’ambulancier puis en tant que pilote. Peu après le conflit, il devient joueur de hockey professionnel ; c’est à cette période qu’il rencontre Douglas Fairbanks, lequel lui suggère de tenter sa chance comme acteur. Wellman suit son conseil mais se prend vite de passion pour la réalisation. Il tourne alors quelques films à petit budget, pour la plupart des westerns. C’est en 1927 que s’opère un véritable tournant dans sa carrière avec la réalisation des Ailes. Alors âgé d’une trentaine d’années, il fait preuve sur le tournage d’une rigueur et d’un perfectionnisme extrêmes qui lui valent bientôt le surnom de « Wild Bill » – également en référence à son engagement militaire et à son tempérament rebelle et excessif. Dès lors, il ne cesse de tourner de façon frénétique, avec une moyenne de deux films par an jusqu’à la fin des années 1950 – l’année 1933 est une année phare puisqu’il réalise pas moins de sept films ! Wellman laisse une oeuvre hétéroclite, même si son genre de prédilection reste le western (Buffalo Bill en 1944, Au-delà du Missouri ou Convoi de femmes en 1951) et le film de guerre (Pilotes de chasse en 1942, Les Forçats de la gloire en 1945). Parmi ses plus grands succès figurent, outre Les Ailes en 1927, L’Ennemi public (1931), un portrait de gangster sur fond de Prohibition, interprété par James Cagney, Une étoile est née (1937), ou le récit d’apprentissage d’une jeune femme qui rêve de devenir actrice, avec la star Janet Gaynor (film par la suite adapté par George Cukor en 1954), et L’Étrange Incident (1943), western humaniste contre la peine de mort avec Henry Fonda.