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FLEURS D’ÉQUINOXE

(Higanbana)

Un film de Yasujiro OZU | Comédie dramatique | Japon | 1958 | 117mn | Couleurs

Un groupe d’anciens amis se retrouve autour d’un verre de saké et discute de l’avenir de leurs filles, désormais en âge de se marier. L’un d’eux, Wataru Hirayama, est un cadre supérieur fermement attaché à ses valeurs conservatrices, mais tenant parfois auprès de ses amis un discours progressiste sur l’amour et le mariage. Un jour, un jeune homme se présente à son bureau : il se nomme Masahiko Taniguchi et demande la main de Setsuko, sa fille aînée. La décision d’Hirayama est sans appel : il refuse que sa fille épouse l’homme qu’elle aime…

Au cinéma en version restaurée 2K inédite dans le cadre de la Rétrospective Yasujiro Ozu en 10 films


LE PREMIER FILM EN COULEURS DU GRAND CINÉASTE JAPONAIS !

Premier film en couleurs de Yasujiro Ozu, Fleurs d’équinoxe brosse un émouvant portrait de père de famille tiraillé entre conservatisme et progressisme. Le réalisateur du Goût du saké renoue avec les thèmes qui lui sont chers – la famille et la question de la filiation, l’abandon des traditions – en se plaçant ici du point de vue des parents. Le personnage d’Hirayama observe avec nostalgie la transformation de son quotidien, sans qu’il n’ait d’autre choix que d’évoluer lui aussi. Fidèle à sa mise en scène minimaliste, le cinéaste nippon opte cette fois-ci pour un ton plus léger, humoristique par endroits, loin des mélodrames qui ont pu faire sa renommée (Il était un père, Crépuscule à Tokyo). Fleurs d’équinoxe prouve une nouvelle fois le génie du maître japonais, annonçant ses chefs-d’oeuvre en couleurs à venir !

LA FLEUR D’ÉQUINOXE OU "HIGANBANA"

La fleur rouge qui prête son nom au film est une espèce emblématique du Japon appelée « higanbana », que l’on pourrait traduire par « fleur d’équinoxe ». Également surnommée la « fleur aux 600 noms », elle a pour particularité de fleurir à proximité des cimetières durant l’équinoxe d’automne. De fait, cette fleur d’équinoxe est fortement liée à la tradition, à la mort et à la séparation définitive. Cette symbolique se retrouve chez Ozu à travers la séparation du père d’avec sa fille et le passage de relais d’une génération à une autre. D’un point de vue purement esthétique, la couleur rouge de cette fleur est régulièrement présente tout au long du film : le rouge de la théière, le rouge des lèvres des jeunes filles, celui des habits de la fille cadette d’Hirayama… La fleur d’équinoxe est connue pour être une source d’inspiration pour les poètes japonais, elle l’est également pour le cinéma d’Ozu.

UNE TECHNIQUE À PART

Le réalisateur nippon est célèbre pour sa technique des plus singulières, caractéristique de son travail. Celui-ci avait pour habitude de filmer « au ras du tatami » en multipliant les plans fixes au niveau de l’oeil d’une personne assise par terre. Pour ce faire, il utilisait un trépied situé à 90 cm du sol, forçant le caméraman à s’allonger pour voir dans son viseur. Avant chaque prise, Ozu choisissait le cadrage – les assistants avaient alors interdiction d’y toucher – puis plaçait les acteurs dans le champ. Chaque prise était précisément minutée car Ozu avait pour habitude de mesurer le temps de la façon la plus exacte possible – il minutait même les rushes ! Fleurs d’équinoxe marque une grande évolution dans la carrière d’Ozu : c’est la première fois qu’il tourne en couleurs, à l’aide d’une caméra Agfa Color. Bien que le réalisateur ait longtemps refusé d’abandonner le noir et blanc, ce nouveau procédé lui a été imposé par les studios de la Shochiku, lesquels souhaitaient mettre en valeur leur nouvelle recrue, l’actrice star Fujiko Yamamoto (Yukiko dans le film). Ce recours tardif à la couleur aura donné naissance à quelques-uns des chefs-d’oeuvre du maître nippon (Bonjour, Le Goût du saké).

Sorties en salles le 08 décembre 2004 et le 20 juillet 2005.
Sortie au cinéma le 22 janvier 2014 en version restaurée inédite

Réalisation : Yasujiro OZU

Scénario : Kôgo NODA & Yasujiro OZU, d'après l'oeuvre de Ton SANTONI

Avec : Shin SABURI, Kinuyo TANAKA, Ineko ARIMA, Yoshiko KUGA, Keiji SADA, Chishu RYU, Fujiko YAMAMOTO,

Musique originale : Kojun SAITÔ

Décors : Tatsuo HAMADA

Montage : Yoshiyasu HAMAMURA

Photographie : Yuuharu ATSUTA

Lumière : Akira AOMATSU
Son : Yoshizaburo SENO

Production : SHOCHIKU OFUNA STUDIO

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Réalisateur
Rainer Werner FASSBINDER

Yasujiro OZU


Yasujiro Ozu est né en 1903 à Tokyo, mais passe la majeure partie de son enfance et adolescence à Matsusaka, près de Nagoya. Il y découvre le cinéma, en particulier le cinéma hollywoodien, pour lequel il se passionne. Il se rend alors régulièrement à Nagoya pour voir les films de Chaplin, Murnau, ou Lubitsch, qu’il considère rapidement comme son réalisateur préféré. En 1923, après avoir échoué à l’examen d’entrée de l’Ecole Supérieure de commerce de Kobe, Ozu se fait engagé comme assistant opérateur à la Sh?chiku Kinema. Rapidement, il devient assistant réalisateur et réalise son premier film Zange no yaiba (Le Sabre la Pénitence), pour lequel il travaille avec le scénariste Kôgo Noda, marquant ainsi le début d’une longue et fructueuse collaboration. Mais la guerre civile ayant éclatée, Ozu est incorporé dans l’armée japonaise et se voit dans l’impossibilité de finir son film.

 

De retour de la guerre, il se lance pleinement dans la réalisation de films, gardant souvent la même équipe technique ainsi que les mêmes acteurs. Influencé par le modèle américain et le cinéma européen, il débute sa carrière par des comédies, genre dans lequel il excelle (Kabocha (La Citrouille), 1928). Très vite, son style devient de plus en plus personnel (Kaishain Seikatsu, (La vie d’un employé de bureau), 1929), même si les influences américaines sont toujours fortement présentes. De manière subtile, Ozu parvient à diffuser un message contestataire à travers ses comédies sociales, comme dans (Tokyo no gassho (Chœur de Tokyo), 1931) qui porte sur un fonctionnaire qui sombre dans la misère. Bien que le cinéma soit devenu parlant, Ozu préfère tourner des films muets, et fait du rapport entre les parents et les enfants son thème de prédilection. Au fil des années, il parvient à se libérer de ses influences occidentales : son style de mise en scène s’affine et devient de plus en plus dépouillé. Il préfère un cinéma essentiellement composé de longs plans fixes aux mouvements d’appareils et aux effets de montage, et choisit de filmer à la hauteur de ses personnages, comme dans (Otona no miru ehon umarete wa mita keredo (Gosses de Tokyo), 1932).

 

C’est en 1935 qu’il se lance finalement dans le parlant, et propose ainsi Hitori musuko (Le fils unique) en 1936. L’année suivante, il est mobilisé par l’armée et sert durant plusieurs mois en Chine. Il réussit cependant à réaliser Todake no kyodai (Les Frères et sœur Toda) en 1941, qui rencontre un grand succès auprès du public. En 1943, on lui confie la réalisation d’un film de propagande à Singapour, pour lequel il ne tourne que quelques plans car la capitulation est inévitable. Il est fait prisonnier à Singapour et ne pourra rentrer au Japon qu’en 1946. A son retour, il revient sur le devant de la scène avec entre autre Nagaya Shinshiroku (Récits d’un propriétaire, 1948), puis en 1949 avec Banshun (Printemps tardif). Ce film marque « une renaissance » du cinéaste, considéré par beaucoup comme une œuvre parfaite, puisqu’Ozu parvient à faire un film épuré dans lequel il saisit avec justesse les détails qui constitue la vie quotidienne. Surtout, Printemps tardif lui permettra d’acquérir une certaine réputation internationale.

 

Jusqu’en 1963, Ozu réalise une série de films qui témoigne de sa sensibilité et de sa mise en scène formelle et poétique, dont Tokyo monogatari (Voyage à Tokyo, 1953), que l’on situe parmi ses chefs d’œuvre. En 1958, Ozu tourne son premier film en couleurs,  Higanbana (Fleurs d’équinoxe), et décide de poursuivre cette expérience pour ses derniers films : Ohayo (Bonjour, 1959), Ukikusa (Herbes flottantes, 1959), Akibiyori (Fin d’automne, 1960), Kohayagawake no aki (Dernier caprice, 1961) et Sanma no aji (Le goût du saké, 1962). Dans ces dernières œuvres empruntes de mélancolie, qui ont contribué au succès planétaire du cinéaste, Ozu s’attache à mettre en évidence la destruction du système familial japonais face à l’évolution des mœurs.

Il meurt en 1963, laissant derrière lui une filmographie remarquable, qui a fait de lui l’un des cinéastes japonais les plus admirés. Par ses intrigues simples et sa mise en scène d’une extrême sobriété, Ozu a su capté l’essence même de ses sujets, renouant ainsi avec une longue tradition artistique japonaise.


 

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