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VENDEUSE DE CIGARETTES DU MOSSELPROM, LA

(PAPIROSNITSA OT MOSSELPROMA)

Un film de Iouri JELIABOUJSKI | Comédie dramatique | Biélorussie | 1924 | 112mn

Zina est vendeuse de cigarettes au Mosselprom, entreprise d’État implantée à Moscou. Bien qu’il ne fume pas, le comptable Mitiouchine lui achète tous les jours des cigarettes car il est très amoureux d’elle. Un jour, un tournage a lieu dans la rue où travaille Zina. Le cameraman Latouguine tombe alors sous le charme de Zina et lui propose de devenir actrice…

Présenté à sa sortie comme la première véritable comédie soviétique, La Vendeuse de cigarettes du Mosselprom est l’un des plus grands succès populaires de 1924 et fut très largement diffusé en Union soviétique, y compris parmi les ouvriers et dans les campagnes. Principalement tournée en décors naturels, cette œuvre, demeurée invisible, est aussi un témoignage sur un paysage urbain exceptionnel, aujourd’hui disparu. Une œuvre étonnante, restaurée numériquement par le laboratoire l’Immagine Ritrovata de Bologne et accompagnée d’une partition originale de Charlotte Castellat et David Lefebvre.

 

 

La Mejrabpom-Rus : le « Hollywood russe »

 

 

Surnommée le « Hollywood russe » par les étrangers, la Mejrabpom-Rus occupe une place unique dans l’histoire du cinéma soviétique. Fondée en 1924, dans un pays où l’industrie cinématographique venait d’être nationalisée, cette société de production et de distribution semi-privée sut concilier autonomie financière, engagement politique et parti pris esthétiques originaux. Grâce à ses liens avec l’étranger, notamment avec l’Allemagne, et au dynamisme de ses fondateurs, dont le réalisateur Iouri Jeliaboujski, la Mejrapbom fit appel, dès le début, aux plus grands noms du cinéma soviétique : Iakov Protazanov, Vsevolod Poudovkine, Boris Barnet vinrent y tourner respectivement Aelita, la Mère, la Jeune Fille au carton à chapeaux, et poursuivirent ensuite avec de nombreux autres films dont Tempête sur l’Asie ou Au bord de la mer bleue. La Mejrabpom ne se spécialisa pas dans un genre particulier mais sut au contraire allier films d’avant-garde et films populaires, documentaires et fictions, films d’animation et de propagande. Réussite artistique exemplaire, ce studio suscita très vite, en URSS, critiques et réactions et dut constamment résister à la pression des organes de l’État et du parti. Dissoute en 1936, la Mejrabpom laisse un ensemble de films d’une richesse exceptionnelle (plus de 110 fictions et 50 films d’animation), témoignage précieux d’une des périodes les plus inventives de l’histoire du cinéma.

 

 

 

 

AU SUJET DE LA RESTAURATION DE
LA VENDEUSE DE CIGARETTES DU MOSSELPROM

 

 

 

 

Pourquoi ?

 

Ce travail de restauration entend rendre hommage non seulement à une œuvre tout à fait singulière, mais aussi à l’apport généreux du Gosfilmofond – les archives cinématographiques russes. Depuis plus de quarante ans il a toujours été présent pour aider la Cinémathèque de Toulouse à enrichir ses collections – qu’il s’agisse de films soviétiques muets (dont nous possédons aujourd’hui l’une des plus belles collections mondiales), qu’il s’agisse de films français dont certains ont donné lieu ces dernières années à des restaurations (La Grande Illusion, Verdun visions d’histoire…) ou de films d’autres nationalités.

 

 

 

 

 

Comment ?

 

Le film a fait l’objet d’une restauration argentique traditionnelle qui a été confiée au Laboratoire L’Immagine Ritrovata de Bologne. Le matériel originel détenu par la Cinémathèque de Toulouse provient du Gosfilmofond : il s’agit d’un interpositif safety reconstitué dans les années 60, établi à partir d'un élément négatif nitrate et de plusieurs éléments positifs. Hormis de petites réparations sur le film lui-même, les interventions ont porté essentiellement sur le tirage et l’étalonnage du film. Le matériel initial comportait en effet un certain nombre de défauts (double interimage, tirage sur la droite du film laissant apparaître les perforations) qui ont pu être corrigés par un très léger recadrage de l’image. En outre, le film présentait des différences importantes de contraste d’un plan à un autre, voire à l’intérieur d’un même plan, nécessitant une reprise fine de l’étalonnage.

Réalisation : Iouri JELIABOUJSKI

 

Scénario : Alexei FAIKO & Fedor OTSEP

 

Avec : Igor ILINSKI, Ioulia SOLNTSEVA, Anna SMOKHOVSKAIA, Nikolai TSERETELI, Leonid BARATOV, M. TSYBULSKI, Galina KRAVTCHENKO, Mikhail JAROV, Naoum ROGOJINE & Nikolai VISNIAK

 

Musique : Charlotte CASTELLAT &  David LEFEBVRE (partition originale créée pour la ressortie)

 

Directeur de la photographie : Iouri JELIABOUJSKI

 

Production : Mejrabpom-Rus

        
        
DVD - VENDEUSE DE CIGARETTES DU MOSSELPROM, LA

DVD 9 – NOUVEAU MASTER RESTAURÉ

Intertitres Français

Format 1.33 respecté – 4/3

Noir & Blanc

 

SUPPLÉMENTS

 

. Heurs et malheurs d’un film préservé (36 mn)

Ou comment La Vendeuse de cigarettes du Mosselprom s’est-elle retrouvée dans les archives de La Cinémathèque de Toulouse. Un document inédit réalisé à l’occasion de la projection du film sur la Piazza Maggiore à Bologne en 2007 où se croisent les entretiens des principaux acteurs de la restauration du film.

 

. 2 Courts-métrages d’animation

Introductions de Natacha Laurent, Déléguée générale de La Cinémathèque de Toulouse.

 

- La Patinoire(7 mn – 1927), un film d’Iouri Jeliaboujski

Iouri Jeliaboujski signe l’un des premiers films d’animation du studio Mejrabpom-Rus. Une caricature de la société russe des années 20 à l’esthétique minimaliste.

 

- Vavila le Terrible et Tante Arina (7 mn – N&B – 1928), un film de Nicholas Khodotaev

Produit par le studio Mejrabpom-Rus, un court-métrage sur la libération de la femme dans les campagnes russes et sur la prise de conscience politique de l’époque.

 

Édition avec fourreau

 

15,04 €

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